Saint François d'Assise

Les stigmates de saint François d'Assise

En ce mois d’octobre, nous fêtons saint François d’Assise. Cet homme épris de Dieu a voulu tellement imiter le Christ qu’il a reçu les stigmates. Saint Bonaventure nous décrit cette expérience spirituelle dans sa «Legenda Mineure» au chapitre VI.
Aussitôt en effet, en ses mains et ses pieds commencèrent à apparaître les marques des clous : leurs têtes apparaissaient dans la partie intérieure des mains et la partie supérieure des pieds, et leurs pointes ressortaient de l’autre côté. Les têtes des clous dans les mains et les pieds étaient rondes et noires, mais leurs pointes oblongues étaient tordues et recourbées, elles qui, surgissant de la chair elle-même, dépassaient le reste de la chair. La recourbure des clous sous les pieds était en effet à ce point saillante et allongée au-dehors qu’elle empêchait non seulement d’appliquer librement les plantes de ses pieds au sol, mais qu’on pouvait aussi introduire facilement un doigt de la main entre la courbure arquée de leurs pointes, ainsi que je l’ai moi-même appris de ceux qui l’ont vu de leurs propres yeux. Son côté droit aussi, comme transpercé par une lance, était recouvert d’une cicatrice rouge ; répandant souvent son sang sacré, il aspergeait si abondamment tuniques et caleçons que les frères compagnons, les lavant par la suite pour un temps, constataient à ne pas en douter que, comme en ses mains et ses pieds, à son côté aussi le serviteur du Seigneur avait ainsi expressément imprimé la ressemblance du Crucifié.
L’homme plein de Dieu, voyant que les stigmates si nettement imprimés à la chair ne pouvaient être cachés à ses compagnons familiers, craignant néanmoins de rendre public le secret du Seigneur, fut placé en un grand dilemme : fallait-il dire ou bien taire ce qu’il avait vu ? Poussé par l’aiguillon de la conscience, à certains des frères qui lui étaient plus intimes, avec beaucoup de crainte, il rapporta le déroulement de la vision susdite ; ajoutant que celui qui lui était apparu avait dit certaines choses que jamais, tant qu’il vivrait, il ne découvrirait à un être humain.
Par frère Joseph de Almeida op

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